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C’est le nombre annuel moyen de jours d’arrêt maladie
dans les établissements de santé
En France, selon des données de 2012-2013, les établissements de santé sont l’un des secteurs d’activité où sont dénombrés le plus d’arrêts maladie, avec 10 jours d’absence déclarés pour maladie par an en moyenne, contre 7,9 dans l’ensemble des secteurs[1].
Nombre moyen de jours d’absence déclarés pour maladie
Champ : Secteur hospitalier – sauf tous secteurs confondus.
Source : Dares ; DGAFP ; Drees ; Insee, Enquête Conditions de travail 2012-2013.
Des jours d’absence qui varient en fonction des professions
Les médecins et les professions administratives se distinguent par un nombre d’arrêts significativement plus faible[2]. Les infirmiers, les sages-femmes puis les aides-soignants ont davantage recours aux arrêts maladie.
Parmi les facteurs explicatifs, les pénibilités auxquelles les personnels hospitaliers sont confrontés semblent jouer un rôle important dans leur recours aux arrêts de travail. Les infirmiers et sages-femmes puis les aides-soignants sont ainsi les plus exposés dans l’ensemble à des conditions de travail dégradées, tandis que les professions administratives le sont moins.
Parmi les conditions de travail, celles qui distinguent le plus les familles professionnelles entre elles sont les exigences émotionnelles (qui opposent les métiers du soin aux autres métiers), les contraintes physiques (peu développées chez les professions administratives) et les contraintes horaires (qui opposent les professions soumises à la continuité des soins aux autres professions).
Exercer une profession en secteur hospitalier relève d’une activité plus intense que réaliser le même métier dans d’autres secteurs. Ainsi en 2019, concernant les agents d’entretiens, 60% d’entre eux travaillant au sein de secteur hospitalier disait « devoir toujours ou souvent se dépêcher » contre 40 % au sein des autres secteurs. Au sein du secteur hospitalier, ces agents d’entretien sont trois fois plus sollicités pour travailler le dimanche.
Une des conséquences de ces contraintes de travail est la soutenabilité de l’emploi à long terme. Ainsi dans le secteur hospitalier, en 2013, 61 % des salariés souhaitaient effectuer le même travail jusqu’à la retraite, en 2019 cela ne concernait que 56 % de ces mêmes salariés. Concernant les infirmiers et sages-femmes cette tendance à la baisse est encore plus marquée : en 2019, 49 % le souhaitait, chiffre en recul de 8 points depuis 2013.
Effectivement sur cette période, la part des salariés hospitaliers se « sentant capables » d’exercer le même métier toute leur carrière est passée de 54 % à 49 %.
[1] Drees (2017), « Arrêts maladie dans le secteur hospitalier : les conditions de travail expliquent les écarts entre professions », Etudes et Résultats, n° 1038, nov.