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C’est le nombre moyen d’écrans par foyer en 2020
Le numérique se développe de plus en plus au sein des foyers. Conséquence de ce phénomène : le temps passé devant un écran augmente. Durant le confinement, les Français ont passé en moyenne environ 5 heures par jour sur leur écran durant leur temps libre (Santé publique France, 2020). En France, 11% des utilisateurs consultent leur téléphone plus de 50 fois par jour (Deloitte, 2017).
Une forte utilisation des réseaux sociaux et du jeu vidéo chez les jeunes
Une étude récente a montré que 26% des jeunes de 14 à 24 ans estiment passer plus de 5 heures par jour sur les réseaux sociaux et 10% plus de 8 heures (Fondapol, 2018).
Les comportements diffèrent selon le sexe : parmi les 14-24 ans, les garçons passent beaucoup plus de temps que les filles à jouer aux jeux vidéo : 12% y consacrent plus de 5 heures par jour, contre 6% des filles ; en revanche, les filles consacrent plus de temps aux réseaux sociaux : 20% des filles s’y connectent plus de 5 heures par jour, contre 11% des garçons.
Chez les 18-22 ans, 16% indiquent passer plus de 5 heures par jour sur les jeux vidéo et 7% plus de 8 heures. C’est devenu un véritable phénomène de société, puisque 60% des garçons interrogés passent au moins 1 heure par jour à jouer.
La France compte désormais 37 millions de joueurs. Un Français consacre en moyenne 10 h 20 min aux jeux vidéo chaque semaine.
Les enfants en bas âge sont également impactés par ce phénomène : un enfant sur deux commence à regarder la télévision avant 18 mois et deux tiers des enfants âgés de deux ans regardent la télévision tous les jours, allant même jusqu’à quatre enfants sur cinq dans les familles avec un faible niveau d’études (inférieur au bac) (Inserm, 2018).
Les conséquences néfastes d’une forte exposition aux écrans des enfants
Chez le petit enfant, l’exposition aux écrans, même si elle est adaptée, favorise la survenue de troubles psychomoteurs avec un retard de développement du langage (Santé publique France, 2020). Chez l’enfant plus grand ou l’adolescent, une corrélation apparaît entre l’usage excessif des écrans et la surconsommation de nourriture sucrée engendrant de l’obésité et des pathologies comme le diabète ou l’hypertension artérielle. Le temps passé sur les écrans correspond à autant de temps passé en position assise renforçant ainsi la sédentarité.
Sur une tendance de long terme, le temps de sommeil par nuit tend à diminuer, ce phénomène est renforcé par l’exposition aux écrans qui en perturbant la sécrétion de mélatonine empêche l’arrivée du sommeil : il y a une corrélation nette entre durée d’utilisation aux écrans et la durée du sommeil. De plus, selon l’enquête du Réseau Morphée réalisée auprès des collégiens et lycéens franciliens, 62 % des adolescents pratiquent des activités avec écran avant le coucher (ORS Ile de France, 2020).
Une étude menée par l’University college of London révèle que chez les filles consommant le plus de contenus de réseaux sociaux, soit jusqu’à 5 heures par jour, les symptômes dépressifs sont 50% plus élevés que chez celles qui en consomment beaucoup moins, chez les garçons ce taux est de 35% (University College of London, 2018).
Enfin, l’accès aux écrans et par extension à Internet favorise l’accès à des contenus interdits aux moins de 18 ans comme l’accès à la pornographie et aux jeux d’argents en ligne : 17 % des jeunes de 17 ans déclarent y avoir déjà joué (Mildeca, 2018).