7 500
Près de 7 500 lits hospitaliers de soins palliatifs en 2019, soit 11,2 lits pour 100 000 habitants
Les données suivantes sont issues de l’Atlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France.
En 2019, la France compte près de 7 500 lits hospitaliers de soins palliatifs, soit 2 % des lits hospitaliers (MCO, SSR et USLD). Un quart d’entre eux sont dans des unités de soins palliatifs (USP). Les USP ont été créés en 1987 pour apporter du confort et de la qualité d’accompagnement aux malades en fin de vie.
Il existe aussi des équipes mobiles de soins palliatifs qui interviennent de manière transversale au sein des établissements de santé pour conseiller et soutenir les différents services de soins, et diffuser la démarche palliative. En 2019, on dénombre 426 équipes sur le territoire, soit 0,6 pour 100 000 habitants.
Les lits en unités de soins palliatifs (LUSP) et les lits identifiés de soins palliatifs (LISP).
En 2019, on dénombre 1 880 lits identifiés de soins palliatifs (LISP) et 5 618 lits en unités de soins palliatifs (LUSP). Les LUSP sont totalement dédiés à la pratique des soins palliatifs et à l’accompagnement de fin de vie et sont ouverts uniquement aux situations les plus complexes. Les LISP permettent à tous les services hospitaliers confrontés à des décès fréquents d’accompagner les patients jusqu’à leur fin de vie.
Au total, entre 2006 et 2019 le nombre de lits en soins palliatifs a presque triplé (cf. graphique).
Évolution du nombre de lits de soins palliatifs 2006-2019
En moyenne, sur le territoire, on compte 2,8 LUSP pour 100 000 habitants et 8,4 LISP pour 100 000 habitants. 19% des patients décédés à l’hôpital ont été pris en charge pour leur fin de vie dans un LUSP ou dans un LISP. Pour la grande majorité d’entre eux (75% environ), ce sont des patients touchés par un cancer ayant atteint un stade terminal. La durée moyenne du séjour dans ces lits dédiés aux soins palliatifs se situe aux alentours de deux semaines.
Le personnel hospitalier dans les unités de soins palliatifs.
Pour 10 lits d’unités de soins palliatifs, on dénombre en moyenne : 7,2 infirmiers, 1,6 médecins, 6,8 aides-soignants, 0,5 cadre de santé, 0,5 psychologue. Ce nombre reste insuffisant par rapport aux recommandations puisqu’en théorie il faudrait 9 infirmiers et 10 aides-soignants. Afin de compléter ces effectifs, des bénévoles assurent en moyenne 8 demi-journées d’accompagnement par mois. Le 5ème plan national de développement des soins palliatifs 2021-2025 fait de la résorption de ces écarts sa priorité.
De fortes disparités territoriales.
D’importantes disparités géographiques persistent sur le territoire : 26 départements n’ont pas d’USP et 3 sont insuffisamment dotés au regard de l’objectif national (Plan national 2015-2018), avec moins de 1 LUSP pour 100 000 habitants.
Même constat concernant les effectifs puisque certaines régions dotent mieux leurs unités. En Occitanie, on compte en moyenne 20,4 ETP pour 10 lits d’USP alors qu’en Pays de la Loire ce taux d’encadrement moyen n’est que de 8 ETP.
A noter qu’en complément des lits hospitaliers dédiés aux soins palliatifs, l’accompagnement des personnes en fin de vie s’effectue aussi au domicile notamment par une prise en charge en hospitalisation à domicile (HAD).
1 – Cousin F., Gonçalves T. (2020), Atlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France : Deuxième édition – 2020, Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie.